Ce 4e dimanche du temps pascal est consacré aux vocations sacerdotales en lien avec la figure du bon pasteur. L’occasion nous est donnée de redécouvrir le sacerdoce comme le Seigneur l’a voulu, de renouveler notre supplication et notre espérance d’avoir des prêtres, mais aussi de contredire de faux espoirs entretenus par certains autour du synode sur la synodalité.

1° Le sacerdoce. « Je suis le bon pasteur ». Il n’y a qu’un pasteur, il n’y a qu’un prêtre : le Seigneur Jésus, « le Pasteur par excellence » (He 13, 20). Qu’apprend-on de Lui ? Il connaît chaque brebis par son nom, Il les guide, Il est l’unique porte pour entrer au bercail, Il donne sa vie pour ses brebis contre le loup qui veut les dévorer. Le Seigneur a choisi de partager son unique sacerdoce avec ses 12 apôtres : « faites-cela en mémoire de moi » (Lc 22, 19), « sois le berger de mes agneaux, sois le pasteur de mes brebis, sois le berger de mes brebis » (Jn 21, 15-17). En son nom ils exercent son ministère comportant 3 fonctions sacerdotales : l’enseignement, le gouvernement et la sanctification. Cette participation au sacerdoce de Jésus-Christ a été transmise à travers les âges dans l’Église par l’imposition des mains des apôtres à leur successeurs les évêques et les prêtres, leurs collaborateurs.

2° Les vocations. L’appel intérieur est à l’initiative du Seigneur Jésus. « Samuel, Samuel – parle ton serviteur écoute » (I Sam 3, 10), « venez à ma suite je vous ferai pécheurs d’hommes » (Mt 4, 19), « viens, suis-moi » (Mt 9, 9). Il s’agit de l’histoire intime de l’appelé avec le Seigneur. L’appel extérieur est à l’initiative de l’Église par l’autorité hiérarchique de l’évêque qui exerce son pouvoir d’appel aux ordres sacrés. Nous pouvons prier pour que le Seigneur appelle de nombreux jeunes à répondre à la vocation sacerdotale, nous pouvons prier pour leurs éducateurs afin qu’ils travaillent à préparer une âme disposée à écouter l’appel du Maître.

3° L’Église de Jésus-Christ. Le bercail, qu’est l’Église, s’est réduit ces dernières décennies dans notre pays, mais l’heure n’est pas au dispersement des brebis (Mt 26, 31), il s’agit de rassembler le troupeau, en allant chercher la brebis perdue (Lc 15, 3-7) et en allant chercher celles qui ne font pas encore partie de cet enclos (Jn 10, 16). Ainsi il n’est pas question de garder d’anciennes structures, même sans prêtres, vivant une vie associative entre fidèles, mais bien de se rassembler pour rester l’Église de Jésus-Christ tout en partant en mission pour annoncer et pour attirer au Christ et à son Épouse.

                                                                  Don Jérôme ELISABETH